Biographie de Joseph Canteloube
Joseph Canteloube naquit le 21 octobre 1879 à Annonay en Ardèche. Sa mère est cévenole et son père auvergnat. Amélie Daetzer, une amie de Chopin, lui enseigne le piano, il a quatre ans et demi.
Après son baccalauréat, il travaille dans une banque à Bordeaux. Soufrant, il passe sa convalescence en la propriété familiale de Malaret, à Bagnac-sur-Célé. Après avoir correspondu avec Vincent d'Indy et écrit ses premières oeuvres, il intègre la Schola Cantorum et suit les cours de d'Indy et Charles Bordes. Il se lie d'amitié avec Déodat de Séverac, Albert Roussel, Isaac Albéniz, etc.
Sa suite pour piano et violon, Dans la montagne, en quatre parties, est jouée à la Société Nationale en 1907. En 1908, il compose Colloque sentimental pour chant et quatuor à cordes. Il aborde l'orchestre avec Eglogue d'Automne. Puis, il affronte le public avec Vers la Princesse lointaine, poème symphonique qui est joué au Châtelet en 1912 et un poème lyrique pour chant et orchestre Au Printemps.
1923 voit naître six mélodies sous le titre l'Arada (la Terre). Les Concerts Lamoureux programment les préludes des premier et deuxième actes du Mas. L'année suivante un Triptyque pour chant et orchestre. C'est à cette époque qu'il recueille et harmonise les premières séries des Chants d'Auvergne.
En 1926, Le Mas (trois actes, dont il écrit le livret) obtient le Prix Heugel. La première représentation a lieu à l'Opéra Comique le 3 avril 1929. L'amour de la terre natale lui inspire l'opéra Vercingétorix avec un livret d' Etienne Clémentel, sénateur du Puy-de-Dôme et maire de Riom, et d'Hervé Louwyck. Il compose en 1929 trois pièces pour orchestre Lauriers créées le 22 février 1931 au Théâtre du Châtelet sous la direction de Gabriel Pierné. Il écrit un recueil des Chants de Haute Auvergne, des recueils du Rouergue, du Limousin, du Quercy, des chants religieux d'Auvergne, l'Hymne des Gaules (sur un poème de Philius Lebesgue), une Pastorale roumaine sur un argument et des thèmes populaires recueillis par Michel Vulpesco.
Il fonde en 1925 La Bourrée, une filiale de l’Auvergnat de Paris, pour faire connaître le folklore et la beauté de sa région et participe également à la création du Collège bardique des Gaules. Il écrit dans le journal monarchiste l’Action française : « Il faut aux chants de la terre leur décor, leur cadre, leur accompagnement de nature, de plein air… ». Il participe à de nombreuses émissions radiophoniques sur le folklore français. Parallèlement à sa carrière de compositeur, il recueille, harmonise et publie bon nombre de chants traditionnels français.On lui doit aussi des biographies de Vincent d'Indy (1949) et de Déodat de Séverac (1950), Les Chansons des provinces françaises (1947) et le Chansonnier français à voix égales a cappella (Heugel).
Il est mort à Grigny le 4 novembre 1957.
Les archives de Joseph Canteloube sont conservées aux Archives départementales du Cantal à Aurillac.
souvenirs écrits en 1930 par Joseph Canteloube